Remontées capillaires dans les murs

Lorsqu’on évoque la capillarité des murs ou les remontées d’humidité, on fait allusion au phénomène de mur humide et à la présence d’humidité dans un logement.

En effet, les murs intérieurs ou extérieurs sont confrontés à un problème persistant d’humidité dont l’origine peut être les remontées capillaires.

Il est donc important de réaliser un diagnostic complet des pièces concernées afin de s’assurer de l’origine du problème et du traitement adapté.

Les remontées capillaires, c’est quoi ?

Les remontées capillaires se caractérisent par une migration d'eau depuis le sous-sol, c’est-à-dire les fondations d'une habitation, vers le bas des murs, et ce, durant toute l'année.

Elles s'observent généralement jusqu’à une hauteur d’environ 2 m du sol maximum et sur tout type de mur, notamment les cloisons, les murs porteurs, les façades et les dallages.

Elles peuvent donc attaquer l’ensemble du bâtiment, surtout les murs.

Ce problème est souvent à l’origine de dégradations dont les manifestations sont nombreuses et visibles sur les murs.

En effet, il crée des taches sombres d'humidité, un décollement des revêtements, des efflorescences ou un dépôt blanchâtre nommé salpêtre, les champignons, le papier peint qui se décolle, des auréoles, un creusement des joints ou un cloquage des enduits.

La taille de ces tâches et problèmes dépend de leur pouvoir d’évaporation et du type de matériau utilisé pour la construction du mur.

Il est important de rappeler que les remontées capillaires peuvent affecter toute l'épaisseur des murs et la limite des traces d’humidité est apparente, souvent en forme de vague. De même, elles peuvent affecter toute la hauteur d'un logement.

Quels sont les facteurs qui favorisent les remontées capillaires ?

La présence de remontées d’humidité dans un appartement s’explique par les cinq facteurs suivants :

  1. - une mauvaise évacuation des eaux de pluie ;
  2. - une eau riche en sels minéraux ;
  3. - un terrain avec capillaires ;
  4. - une charge électrique ;
  5. - le passage fréquent d'eau sous une habitation ;
  6. - un problème d’étanchéité au niveau de la fondation d’une maison.

Dans certains cas, il suffit de supprimer au moins un facteur pour que ce phénomène ne se produise plus. Lorsque l'eau présente dans le sous-sol de l’habitation est en contact avec certains matériaux du sol, elle génère une charge électrique qui entraîne sa montée jusqu’au niveau des capillaires des murs.

Ce qui crée le phénomène de remontées capillaires. Il résulte également de la porosité des matériaux de construction, notamment les interstices dans le béton, le ciment ou la brique.

Dans la majorité des cas, les remontées capillaires se manifestent dans les constructions anciennes.

Les causes de ce phénomène dans les anciennes maisons sont :

  1. - Les rénovations inopportunes réalisées au fil des années et les transformations environnementales ;
  2. - le développement urbain, surtout la suppression des fossés de drainage, a contribué à l’augmentation des rétentions d’eau sur les terrains ;
  3. - la végétation prive les murs de façade de l’ensoleillement nécessaire pour l’évacuation de l’humidité ;
  4. - le passage régulier des véhicules à proximité des habitations provoque des vibrations pouvant être à l’origine des tassements et des fissures ;
  5. - L’utilisation de produits, notamment les enduits en ciment, les isolants synthétiques et les revêtements plastiques favorisent les rétentions d’eau dans les murs ;
  6. - l’ajout d’un étage sur une ancienne habitation exerce des charges sur les fondations. Ces charges sont susceptibles de déstabiliser et de rendre les fondations plus sensibles à l’humidité ;
  7. - Lorsqu’un terrain voisin est surélevé, les remontées capillaires surviennent en présence d’un sol humide.

En ce qui concerne les constructions modernes, elles sont moins exposées aux remontées capillaires en raison des recommandations de la norme NF P 10.202.

Toutefois, les maisons construites dans une zone inondable, sur un terrain marécageux ou à proximité d’une nappe phréatique peuvent être confrontées à ce problème.

De même, le débordement ou l’obstruction d’un regard d’évacuation sous-dimensionné ainsi que le problème d’étanchéité des fondations peuvent exposer une habitation à ce phénomène.

Si la responsabilité du constructeur ou de l’entreprise chargée des travaux est engagée, n’hésitez pas à faire jouer la garantie décennale.

Comment détecter l’origine des remontées capillaires ?

Le diagnostic réalisé par un professionnel certifié est la première phase de la détection de l’origine d'un problème de remontées capillaires, car les phénomènes d'humidité sont parfois similaires. Ce qui complique la recherche de solution durable.

Lorsque le spécialiste des problèmes d’humidité vient dans votre logement, il commence par se préoccuper de l'influence directe et indirecte de l'environnement ce dernier, puis de son architecture, c’est-à-dire des matériaux utilisés.

Ensuite, il observe l'état extérieur (la présence de sels minéraux, la nature des précédentes interventions, les éventuelles dégradations, etc.) puis l'état intérieur du logement (la condensation, la ventilation, etc.).

Il mesure également le taux d'humidité grâce à un appareil spécifique. Enfin, il proposera des solutions de traitement de l'humidité.

Quels sont les traitements efficaces contre les remontées capillaires ?

Pour résoudre le problème de remontées capillaires, le professionnel utilise soit une technique qui empêchera l'eau d'atteindre la fondation du logement ou une méthode d’assèchement des murs.

Parmi ces méthodes, on peut citer l’injection de produits hydrofuge, la coupure de capillarités, le cuvelage, l'électro-osmose, le drainage vertical ou périphérique, les siphons atmosphériques ou la création d’une barrière étanche.

Cette dernière est la solution la plus utilisée. Elle consiste à créer une barrière étanche au niveau des fondations. Elle nécessite le perçage des trous au bas des murs.

Ensuite, on visse des pipes permettant d'introduire dans les murs le produit hydrofuge choisi. Certains techniciens utilisent des produits hydrofuges écologiques.

À la fin de cette opération, le temps de séchage suivra. Pour que l’humidité soit complètement éliminée, il faut patienter plusieurs mois. Cette étape est nécessaire avant celle de la rénovation ou de l’embellissement, par exemple la pose de papier peint.

Quant à la technique de l'injection sous pression, elle garantit une plus grande efficacité. En effet, elle permet une meilleure répartition et pénétration du produit.

Depuis plus d’une décennie, les entreprises qui traitent les problèmes de remontées capillaires grâce à la technique de l'injection sous pression peuvent obtenir la certification Qualibat (code de classification 1542 : Assèchement des murs par traitement des remontées capillaires). Ce qui est un gage de sérieux, d’efficacité et de sécurité.

En ce qui concerne l'électro-osmose, elle est aussi brevetée depuis plusieurs années. Elle consiste à assécher un mur grâce à plusieurs sondes électriques installées dans les parois capillaires.

Naturellement, le sol et le mur ont une polarité électrique opposée. Parce que les sels minéraux présents dans l'eau se déplacent du pôle positif vers le pôle négatif, cette polarité opposée attire l'eau du sol vers le mur, et donc dans les capillaires.

Grâce à l'électro-osmose, la polarité naturelle est inversée. Les remontées capillaires sont donc renvoyées vers le sol sous l'influence du champ électrique provoqué par les électrodes. Par ailleurs, la technique de cuvelage est réalisée grâce à un caisson étanche installé dans le sous-sol de l’habitation.

Elle est souvent accompagnée d’autres traitements pour une efficacité optimale. Par exemple, l’injection de résine et la membrane étanche.

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